Agitation au palais !

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire (page 17-19)
Information dentaire
L’hyperplasie papillaire sous-prothétique représente une affection bien connue dont l’étiologie a été longtemps discutée. Même si elle apparaît d’origine plurifactorielle, on sait maintenant que le Candida joue un rôle déterminant. Il existe d’autres formes d’hyperplasie papillaire ou lésions équivalentes qui ne sont pas sous-prothétiques ni dues au Candida.

CAS 1

Motif de la consultation
Patiente de 52 ans, infirmière, venue consulter pour la découverte d’une lésion palatine sensible lors de l’alimentation.

Histoire de la maladie

La patiente avait déjà consulté à plusieurs reprises, car elle présentait une candidose chronique buccale, touchant uniquement la langue, évoluant depuis une vingtaine d’années.

Interrogatoire. Pour cette candidose linguale chronique, la patiente avait consulté de nombreux spécialistes qui avaient prescrit divers traitements antifongiques plus ou moins efficaces, mais il y avait toujours eu une récidive. Les investigations réalisées n’avaient jamais pu mettre en évidence un facteur favorisant. Elle s’était même déplacée jusqu’à Paris pour consulter.

Examen clinique. La patiente présentait une nouvelle poussée de sa candidose linguale. Cet épisode aigu se traduisait par un érythème diffus du dos de la langue et par l’apparition d’une plage érythémateuse médio-palatine antérieure comportant une quinzaine de petites formations mamelonnées de taille variable. Au cours de l’évolution de cette candidose chronique, la langue s’était progressivement dépapillée et il existait 2 foyers juxtaposés de candidose chronique (forme atrophique) sur le tiers antérieur de la langue ; cette présentation atypique expliquait la localisation inhabituelle de l’ouranite candidosique (« kissing lesion »).

Examens paracliniques. De nombreuses investigations ayant déjà été réalisées auparavant et le tableau étant suffisamment évocateur, aucun examen paraclinique supplémentaire n’a été effectué.

Synthèse.
L’hyperplasie papillaire palatine représente une réponse spécifique de la fibromuqueuse palatine à une inflammation chronique. En dehors du port d’une prothèse, elle peut être observée dans la candidose chronique liée à l’infection à VIH et chez des sujets ayant un palais ogival très profond (inflammation d’origine bactérienne secondaire…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique

Thèmes abordés